Les assainissements individuels : comprendre et choisir le meilleur système

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Dans certaines zones rurales en France, les habitations ne sont pas toujours raccordées au réseau public de collecte des eaux usées. Dans ce cas, il est nécessaire pour ces foyers de disposer d’un système d’assainissement non-collectif pour traiter leurs eaux usées de manière autonome. Ces systèmes permettent de prévenir la pollution des sols et des nappes phréatiques et respectent les règles et normes en matière d’assainissement non collectif.

Les différents systèmes d’assainissement individuel

Il existe plusieurs types de traitements pour l’assainissement individuel. Chacun présente ses avantages et inconvénients, le choix dépendra de vos besoins ainsi que de critères de sélection tels que la taille de la parcelle, la nature du sol ou encore la législation locale. Voici les principaux systèmes :

Filtre à Sable / Tranchée d'infiltration

Ce type de traitement consiste à épurer les eaux qui sont prétraitées dans une fosse toutes eaux en amont par un procédé de filtration naturelle dans du sable ou sol naturel selon la perméabilité du terrain.

Filtre Compact

Ce dispositif compact remplace le filtre à sable, en utilisant différent filtres naturels et les filtres synthétiques. Il nécessite peu d’espace. C’est un des systèmes d’assainissement individuel les moins coûteux en termes d’entretien sur le long terme.

Micro Station

Ce dispositif compact permet de traiter les eaux usées par un procédé biologique aérobie. Il nécessite peu d’espace et offre un rendement épuratoire élevé. C’est un des systèmes d’assainissement individuel les moins coûteux en termes d’installation.

Phyto-épuration

Il repose sur l’utilisation de plantes aquatiques pour assurer la purification des eaux usées. Ce système est écologique et esthétique, mais il requiert de disposer suffisamment d’espace.

Comment choisir le bon dispositif d’assainissement autonome ?

Pour bien choisir votre installation d’assainissement non collectif, il convient de prendre en compte plusieurs critères :

 

  1. Règlementation : assurez-vous que votre solution respecte la législation et les normes en vigueur, notamment en termes de distance avec les habitations voisines ou les sources d’eau potable (tels que les puits).
  2. Capacité de traitement : l’installation doit être dimensionnée en fonction du nombre de pièces principales de votre logement (chambre; salon/séjour)
  3. Contraintes du terrain : la nature du sol et le niveau de la nappe phréatique ont une incidence sur le type de système à choisir, c’est pourquoi une étude de sol est conseillée et même obligatoire dans certaines régions pour déposer son dossier en mairie;
  4. Coût : le coût d’achat, d’installation et d’entretien doivent être pris en compte dans votre décision. Les dispositifs les plus performants exigent généralement un budget plus élevé, mais limitent les risques de dysfonctionnement et de pollution.

 

De nombreux système existent faites vous accompagnés dans votre choix par un professionel de l’assainissement en demandant un rendez-vous pour un devis ici!

Entretien micro station

Entretien et contrôle des systèmes d’assainissement non-collectif

Un entretien régulier de votre installation est nécessaire pour assurer son bon fonctionnement et prévenir toute pollution ou mauvaise odeur. Cela inclut notamment la vidange des fosses toutes eaux ( à partir de 50% de boue dans la fosse) et des micro-station ( à partir de 30% de boue dans la microstation) , le nettoyage des bacs à graisse et des filtres à sable, ainsi que la vérification du bon état des microstations d’épuration. Quelques entreprises proposent un service de contrat d’entretien annuel.

Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) est chargé de contrôler les installations lors de leur création, modification ou mise aux normes. Des visites périodiques sont également effectuées pour vérifier leur bon fonctionnement et leur conformité avec les réglementations en vigueur, les visites périodiques dépendent des SPANC de votre région allant de tous les 4 ans jusqu’à tous les 10 ans.

Les aides financières pour les assainissements individuels

Pour faciliter la réalisation de travaux d’assainissement non collectif, diverses aides financières sont disponibles :

  • L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : ce crédit sans intérêt est accordé aux propriétaires désirant financer le coût des travaux de rénovation énergétique et d’assainissement individuel.
  • Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : il permet de déduire une partie du montant des travaux d’équipements destinés à lutter contre les pollutions et à économiser les ressources, jusqu’à 30% du coût des travaux plafonné.
  • Les subventions de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) : elles concernent les travaux d’assainissement non collectif sur les logements ayant plus de 15 ans et dont les installations présentent un risque sanitaire ou environnemental.
  • Les aides des collectivités territoriales : certaines régions, départements ou communes proposent des aides spécifiques pour la réalisation de travaux d’assainissement individuel. Consultez les dispositifs disponibles auprès de votre mairie ou de votre conseil départemental.

 

Les aides financières changent régulièrement et varient selon les régions, je vous conseille de vous renseigner auprès d’un professionnel de l’assainissement ou du SPANC de votre région.

Installation Micro-station d'épuration

L’assainissement individuel représente une solution autonome et responsable pour traiter les eaux usées en l’absence de raccordement au réseau public. Pour choisir le bon système, il est essentiel de tenir compte de vos besoins, de la nature de votre terrain et des contraintes règlementaires. De plus, un entretien régulier garantira la durabilité et l’efficacité du traitement tout en préservant l’environnement.