Découvrez les avantages de la phyto-épuration pour le traitement des eaux usées en France
Les systèmes de traitement des eaux usées jouent un rôle essentiel dans la protection de notre environnement et de notre santé. Nous allons explorer les avantages de la phyto-épuration, une solution écologique pour traiter les eaux usées domestiques en France.
Comment fonctionne la phytoépuration ?
La phytoépuration est un système de traitement des eaux usées qui repose sur l’utilisation de plantes et de micro-organismes pour épurer naturellement les eaux. Le processus débute lorsque les eaux usées sont acheminées vers des bassins ou des filtres plantés où elles s’infiltrent à travers différents substrats, comme du gravier ou du sable. Ces substrats filtrent les particules solides, tandis que les racines des plantes et leur rhizosphère forment un milieu vivant propice au développement de bactéries épuratrices. Ces micro-organismes transforment les polluants organiques en éléments simples non nuisibles, tels que le dioxyde de carbone, l’eau et des minéraux assimilables par les plantes. Les végétaux jouent également un rôle crucial en absorbant certains nutriments comme l’azote et le phosphore, contribuant ainsi à la purification de l’eau. En sortie du système, l’eau traitée est suffisamment propre pour être rejetée dans le milieu naturel. Cet assainissement individuel imite le fonctionnement d’un écosystème naturel et permet une épuration efficace tout en créant un habitat favorable à la biodiversité.
Quelles sont les plantes qui purifie l’eau ?
Dans le domaine de la phytoépuration, certaines plantes se distinguent par leur capacité remarquable à filtrer et purifier l’eau. Les roseaux (Phragmites australis) sont souvent utilisés pour leur efficacité à absorber les nutriments et polluants. Les iris d’eau (Iris pseudacorus), avec leurs racines immergées, contribuent également à l’élimination des métaux lourds et autres substances indésirables. Les joncs (Juncus spp.) jouent un rôle similaire en stabilisant les substrats et en filtrant les sédiments. La menthe aquatique (Mentha aquatica) est appréciée pour ses propriétés antibactériennes naturelles, tandis que la laîche (Carex spp.) favorise l’oxygénation de l’eau tout en piégeant les particules fines. Ces plantes, travaillant ensemble dans un système de phytoépuration bien conçu, forment une solution écologique efficace pour traiter les eaux usées domestiques ou agricoles avant leur retour dans le milieu naturel.
Quelle surface pour une phytoépuration ?
La surface nécessaire pour un système de phytoépuration dépend principalement de la charge polluante à traiter et du nombre d’habitants utilisant l’installation. En moyenne, pour une maison individuelle, comptez environ 5 mètres carrés par équivalent-habitant (EH), sachant qu’un EH correspond aux eaux usées produites quotidiennement par une personne, pour faire plus simple on compte en pièce principal de la maison, une chambre correspond à 1 EH pareil pour un séjour ou un salon. Ainsi, pour une famille de quatre personnes, il faudrait prévoir un espace d’environ 20 mètres carrés dédié à la phytoépuration. Il est fortement conseillé de consulter un professionnel pour adapter précisément la taille du dispositif aux conditions spécifiques du site et aux réglementations locales, tout en prenant en compte les variations saisonnières et le type de plantes utilisées dans le processus d’épuration.
Comment entretenir une phytoépuration ?
L’entretien d’un système de phytoépuration est essentiel pour garantir son efficacité et sa durabilité. Pour ce faire, il convient de procéder à une inspection régulière des plantes et de s’assurer qu’elles sont en bonne santé, car elles jouent un rôle clé dans le traitement des eaux usées. Il est également important de tailler les végétaux pour éviter leur surcroissance et maintenir la perméabilité du substrat. Les bassins doivent être débarrassés des éventuels débris pour prévenir tout engorgement du système. Il faut aussi surveiller le niveau d’eau afin d’éviter la sécheresse ou l’inondation des zones plantées qui pourrait compromettre le processus d’épuration. Enfin, vérifiez périodiquement que les tuyaux et autres composants techniques fonctionnent correctement sans fuites ni obstructions. Un entretien méthodique assure ainsi la pérennité du système et contribue à la protection de l’environnement. Vous l’aurez compris, l’entretien d’une phytoépuration reste contraignant, il faut en être conscient avant d’investir dans ce système.
Quel est le prix d’une installation d’une phyto-épuration?
Le coût d’une installation de phytoépuration pour une habitation individuelle varie généralement selon :
- Le coût des Plantes
- Le kit de Phytoépuration
- Le terrassement
- Les Fournitures et Matériaux
- La taille de la maison ( EH)
Attendez-vous à un investissement de 10 000 € pour les premiers prix à 17 000 € pour une installation plus haut de gamme.
Les avantages et désavantages d’une phytoépuration par rapport à une micro-station?
Micro-station
- Efficacité de Traitement Élevée
- Encombrement Réduit
- Peu de Maintenance Verte
- Rapidité d’Installation
- Indépendance Climatique
Phyto-épuration
- Respectueuse de l’Environnement
- Intégration Paysagère
- Faible Consommation Énergétique
- Création d’Habitats pour la Faune
- Filtration Naturelle
La phytoépuration présente des avantages par rapport à une micro-station d’épuration, notamment son intégration esthétique dans le paysage et sa capacité à créer un milieu propice à la biodiversité. Ce système écologique fonctionne sans électricité, ce qui réduit ses coûts de fonctionnement et minimise son empreinte carbone. En outre, il filtre les eaux usées grâce aux plantes et aux micro-organismes présents dans le substrat, offrant ainsi une solution durable et respectueuse de l’environnement. Néanmoins, la phytoépuration requiert un espace plus conséquent que la micro-station ou un filtre compact, ce qui peut être contraignant pour les petits terrains. Une installation d’une phytoépuration est aussi plus coûteux qu’une installation d’une microstation ou d’une filière traditionnelle type filtre à sable. Elle demande également un entretien régulier pour garantir son efficacité sur le long terme, tandis qu’une micro-station offre des performances épuratoires constantes avec moins d’interventions manuelles, mais elle implique une consommation électrique continue.